Registre UBO : Ovni ou UBO ? (02/05/2019)

Registre UBO

  1. Registre UBO : principes et principes
  2. Bénéficiaire final : de qui s'agit-il ?
  3. L'arrêté royal relatif aux modalités de fonctionnement du registre de l'UBO
  4. Comment se préparer ?
  5. Compléter les informations sur le registre de l'UBO
  6. FAQ et documentation utile

1. Registre UBO : principes et principes

La loi du 18 septembre 2017 relative à la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme et à la limitation de l'utilisation de l'argent liquide (ci-après dénommée la " Loi ") prévoit la mise en place d'un registre des bénéficiaires effectifs en Belgique (dénommé en anglais " UBO ", qui signifie " Ultimate Beneficial Owner " ; ci-après dénommé le " registre UBO ").

  1. La loi transpose la directive européenne 2015/849 relative à la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (la " 4e directive AML "), qui impose aux États membres d'adopter des dispositions législatives, réglementaires et administratives pour s'assurer que le système financier est utilisé aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme : les sociétés et autres entités juridiques établies sur leur territoire obtiennent et conservent des informations adéquates, exactes et actualisées sur leurs bénéficiaires effectifs, y compris le détail des intérêts économiques détenus par les bénéficiaires effectifs ;
  2. il y aurait un registre central d'informations sur les bénéficiaires effectifs de ces entités afin de faciliter l'accès à ces informations.

La loi prévoit donc l'obligation (1) pour les sociétés, les organisations (internationales) sans but lucratif et les fondations de collecter et de conserver des informations adéquates, exactes et à jour sur leurs bénéficiaires effectifs et (2) pour les administrateurs de transmettre les données sur les bénéficiaires effectifs par voie électronique au registre de l'UBO dans un délai d'un mois.

2. Bénéficiaire final : de qui s'agit-il ?

La loi énumère différentes catégories de bénéficiaires finaux en fonction de l'entité juridique à laquelle ils sont liés. La loi distingue trois types d'entités juridiques, à savoir les sociétés, les organisations (internationales) sans but lucratif et les fondations, ainsi que les trusts et autres entités juridiques similaires aux trusts.
Sont considérés comme des bénéficiaires finaux dans le cas des entreprises :

  1. La ou les personnes physiques qui détiennent directement ou indirectement un pourcentage suffisant des droits de vote ou de la participation dans cette société, y compris la détention d'actions au porteur. Une participation détenue par une personne physique de plus de vingt-cinq pour cent des droits de vote ou de plus de vingt-cinq pour cent des actions ou du capital de la société est considérée comme une indication d'un pourcentage suffisant des droits de vote ou de la participation directe. Pour plus d'informations sur l'identification des bénéficiaires effectifs indirects, veuillez vous référer aux questions fréquemment posées sur notre site web (voir section 5.3).
  2. La (les) personne(s) physique(s) qui contrôle(nt) cette société par d'autres moyens (p. ex. pacte d'actionnaires, droit de nommer les membres du conseil d'administration, droit de veto).
  3. La ou les personnes physiques appartenant à la direction générale, si après avoir épuisé tous les moyens possibles et pour autant qu'il n'y ait pas de motif de suspicion, aucune de ces personnes n'a été identifiée, ou s'il existe un doute sur le fait que la ou les personnes identifiées sont le ou les bénéficiaires effectifs (par exemple, les mesures prises pour identifier les deux premières catégories, résultant des recherches effectuées).

être considérés comme des bénéficiaires finaux dans le cas d'organisations (internationales) sans but lucratif et de fondations :

  1. les membres du conseil de direction ;
  2. les personnes autorisées à représenter l'association ;
  3. les personnes chargées de la gestion quotidienne de l'association ou de la fondation (internationale) ;
  4. les fondateurs d'une fondation ;
  5. les personnes physiques ou, si ces personnes n'ont pas encore été désignées, la catégorie de personnes physiques dans l'intérêt principal de l'association ou de la fondation (internationale) sans but lucratif
  6. a été établi ou est actif ;
  7. toute autre personne physique qui exerce en dernier ressort un contrôle sur l'association ou la fondation (internationale) par d'autres moyens.

sont considérés comme des bénéficiaires finaux dans le cas de trusts, de fiducies et d'autres arrangements juridiques similaires :

  1. le fondateur ;
  2. le(s) mandataire(s) ou le(s) administrateur(s) ;
  3. le protecteur, le cas échéant ;
  4. les bénéficiaires ou, lorsque les bénéficiaires du trust ou du fiduciaire n'ont pas encore été identifiés, la catégorie de personnes dans l'intérêt principal desquelles le trust ou le fiduciaire a été créé ou est employé ;
  5. toute autre personne physique contrôlant en dernier ressort le fiduciaire ou le trust en raison de sa propriété directe ou indirecte ou par d'autres moyens.

3. L'arrêté royal relatif aux modalités de fonctionnement du registre de l'UBO

L'article 75 de la loi autorise le Roi à fixer les modalités de fonctionnement du registre UBO.
L'arrêté royal relatif aux modalités de fonctionnement du registre UBO (l'"arrêté royal") a été publié le 14 août 2018 et est entré en vigueur le 31 octobre 2018.
Ce décret comprendra toutes les procédures de fonctionnement du registre de l'UBO, en particulier :

  • les informations à transmettre au registre UBO en fonction du type de bénéficiaire effectif concerné ;
  • qui doit transmettre ces informations au nom des entités juridiques concernées et selon quelles procédures ;
  • qui aura accès aux informations contenues dans le registre de l'UBO et selon quelles modalités cet accès s'effectuera ;
  • les écarts qui font que les données du registre UBO ne sont pas accessibles ou ne le sont que partiellement ;
  • quels contrôles seront effectués dans le cadre de l'obligation de transférer les données au registre de l'UBO et quelles sanctions seront imposées le cas échéant ?
  • la manière dont les données transférées au registre du Bureau de Brasilia seront sécurisées et traitées.

4. Comment se préparer ?

L'arrêté royal est entré en vigueur le 31 octobre 2018. Vous pouvez :

  • un représentant légal ou un mandataire muni d'un e-ID qui remplit les informations mentionnées dans l'arrêté royal via la plateforme électronique MyMinFin au nom de votre organisation ;
  • Déterminez à quelle catégorie de la section 2 ci-dessus appartient votre bénéficiaire effectif ;
  • disposer d'informations précises et détaillées sur les bénéficiaires finaux de votre organisation et sur toutes les entités juridiques que vos bénéficiaires finaux utilisent pour exercer un contrôle sur votre organisation ;
  • avoir la preuve que vos informations sont adéquates, exactes et à jour ;
  • veiller à ce que des procédures soient mises en place au sein de votre organisation pour garantir que toute modification des informations relatives à vos bénéficiaires finaux soit transmise au registre de l'UBO dans un délai d'un mois.
    Une FAQ peut être téléchargée (PDF, 750.57 KB).

5. Compléter les informations sur le registre de l'UBO

Vous avez jusqu'au 30 septembre 2019 pour enregistrer vos bénéficiaires finaux pour la première fois. Vous pouvez déjà enregistrer vos bénéficiaires finaux en vous connectant à l'application (lien externe) sur le portail MyMinFin (pour les citoyens) ou MyMinfinPro (pour les représentants légaux).
Voici les différents manuels d'utilisation qui vous aideront dans cette démarche :

  • Fichier à téléchargerReprésentant légal Entreprise (PDF, 1.89 MB)
  • Fichier à téléchargerReprésentant légal OBNL (PDF, 1.88 MB)
  • Fichier à téléchargerMandataire-client (PDF, 836.25 KB)

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